Les médecins genevois qui ont refusé d’alimenter de force M. Bernard Rappaz ont justifié indirectement leur décision dans un article paru dans la « Revue Médicale Suisse » du 1er décembre 2010. Cet article, intitulé « Jeûne de protestation et alimentation forcée : relevé de pratiques historiques », rappelle que « le jeûne de protestation, ou grève de la faim, n’est pas une maladie mais une situation fréquemment rencontrée en milieu pénitentiaire. Particulièrement difficile pour les professionnels de la santé, cet acte soulève des questions cliniques, éthiques et légales. Il implique des droits humains fondamentaux dont le cadre est constitué par plusieurs textes et déclarations, nationaux et internationaux. »